J'ai assisté au salon Be Happy, organisé par le magazine Psychologies, du 9 au 12 novembre 2017 à la Grand Halle de la Villette (Paris). Un vrai délice ! Au programme : réflexologie, ateliers de méditation, cours de sophrologie, de yoga, de Qi-Gong, & colloques sur des thématiques qui me tiennent à cœur, comme l'optimisme, l'émerveillement, l'épanouissement ou encore le bonheur.
Une conférence en particulier m'a captivée, celle de Charles Pépin, sur les vertus de l'échec. Oui, j'ai bien dit vertus & non dommages, & c'est là que cette conférence trouve tout son intérêt... Etes-vous prêt à découvrir en quoi vos flops peuvent vous aider à réussir votre vie, à gagner en empathie, en modestie, & en créativité ? C'est parti !
Des vertus de compétence
Dans notre société, nous opposons généralement le succès à l'échec. Si nous encensons & entreprenons une course effrénée après l'un, nous pointons souvent l'autre du doigt avec dédain. Pourtant, le succès, s'il galvanise, suscite plutôt l'insolence & l'égocentrisme, alors que le ratage suppose une certaine sagesse, une remise en cause, & une bonne dose d'empathie.
& oui ! Parce que nous valorisons à outrance la réussite, c'est, la plupart du temps seulement quand nous allons vraiment mal, voire quand nous sommes dépressifs que nous nous décidons enfin à mener une action salutaire : faire preuve de curiosité face à la résistance du réel, s'interroger sur nos désirs profonds, nos aspirations.
Donc, vous retrouver en mode échec vous permet de vous demander comment fonctionne votre vie psychologique, c'est-à-dire de vous questionner sur vous-même & par conséquent, de mieux vous connaître, mieux cerner vos quêtes.
Vos erreurs vous amèneront ainsi à chercher des pistes alternatives, à acquérir de nouvelles connaissances & de nouvelles compétences pour poursuivre votre voie. L'échec favorise votre apprentissage & booste votre créativité. Le pépin devient donc une pépite ! Ne vous laissez pas impressionner par les nombreuses photos que nous partageons sur les réseaux sociaux et qui ne sont que le reflet de ce que nous voyons… pas toujours de ce que nous vivons. Nous adorons partager ces moments de découverte. Cela ne nous affranchit en rien de vivre au quotidien.
Des vertus de bifurcation
Parfois, & c'est ce qui est très intéressant dans l'échec, c'est qu'au lieu d'apprendre quelque chose & de continuer dans votre voie, il vous fait prendre conscience que votre besoin n'est pas de persévérer, mais plutôt de bifurquer, de changer de voie.
C'est ce que Charles Pépin appelle les vertus de la bifurcation. Il nous rappelle à juste titre d'ailleurs, que d'illustres personnages comme Serge Gainsbourg, Charles Darwin, ou encore Michel Tournier se sont révélés dans des voies qui n'étaient absolument pas les leurs au début. Saviez-vous en effet que Gainsbourg, célèbre auteur-compositeur-interprète, voulait être peintre ? Que Tournier, talentueux écrivain-philosophe, se projetait en tant que professeur de fac ? & que Darwin, éminent naturaliste-paléontologue, s'imaginait médecin ?
Compétence ou bifurcation, quoiqu'il en soit...
L'échec implique que vous réfléchissiez, que vous vous arrêtiez de systématiquement vouloir, pour, à la place, penser. Vous mettre à votre propre écoute est un moment de pure grâce qui vous permettra de vous relâcher, de puiser dans votre inconscient pour laisser jaillir votre intuition, pour faire émerger des idées qui vous feront réussir votre existence in fine.
Quid des actes manqués ?
Ce qui nous amène à une notion importante : l'inconscient de l'être humain est extrêmement puissant. Vous pouvez avoir des désirs profondément enfouis dans notre inconscient & échouer volontairement mais inconsciemment pour vous permettre de réaliser ces désirs. Ces ratages deviennent alors ce qu'on nomme communément des actes manqués, & finalement, ils sont déjà un accomplissement de votre désir inconscient. Vous me suivez toujours ? Bien ! En d'autres termes, l'échec vous indique la vérité de votre désir profond inconscient & vous éclaire sur l'évidence que la conscience vous empêche de voir. CQFD.
Alors, l'échec n'est pas un échec !
Conséquence de tous les arguments invoqués précédemment, & révélation pour certains d'entre vous j'en suis sûre, l'échec ne PEUT PAS être un échec ! La frontière entre le triomphe & le fiasco est très mince & la plupart du temps, on échoue & on réussit en même temps. Il y a effectivement une ambivalence en toute chose, & j'espère que cet article vous aidera à nuancer le regard que vous posez sur les notions de victoire & de défaite.
Conditions pour bien vivre une défaite
Naturellement, un four ne peut être positif qu'à certaines conditions. Vous n'avez tout de même pas cru que ça allait être si facile ? !!! En bref, il faut :
- savoir qu'il n'y a pas de différence tranchée entre succès & échec.
- accepter d'échouer : le déni ? Que nenni !
- se questionner : voulez-vous persévérer ou bifurquer ?
- ne pas être pressé de rebondir si l'échec se répète, mais être attentif & noter les progressions faites à chaque ratage. J'y pense, adopter la kaizen attitude peut vous y aider.
- être bien entouré pour ne pas être regardé comme un raté. C'est d'ailleurs la condition sur laquelle on a le moins de pouvoir d'action. Soit dit en passant, vous constaterez la différence culturelle entre la conception de l'échec dans les pays anglo-saxons & en France !
Pour finir, je souhaiterais remercier Charles Pépin pour sa conférence passionnante, pleine de bon sens, jalonnée de pointes d'humour. Si vous souhaitez approfondir le sujet, je vous conseille son excellent livre, ''Les vertus de l'échec'' !
Vivez, vibrez !
Laetitia
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